Camagüey

La plus indépendante des provinces est sans doute celle de Camagüey dont la capitale porte le nom, et qui a su, à toute époque, prendre ses propres décisions, controverser les gouvernements en place et assumer ses choix.

Le plus déterminant pour la région fut celui de l’élevage alors que la nation entière se tournait vers les plantations, important des cargaisons d’esclaves dans des conditions peu reluisantes et exportant aux pays plus ou moins alliés, tabac, café et rhum.

Cette vocation paisible, à l’écart des soubresauts des libérations en tout genre, a permis à la région de se constituer un beau cheptel qui nourrit depuis des décennies le pays tout entier, comme ce fut le cas aux pires heures de l’embargo et de la disette. La ville principale a été construite par les Espagnols aux premiers temps de la colonisation, comme une plaque tournante à l’intérieur des terres avant de devenir la cité aux vingt églises. Les monuments historiques, les demeures et les édifices coloniaux jalonnent la ville, parsemée d’immenses jarres en terre cuite, qui recueillent l’eau et le grain. Promenez-vous dans le dédale des ruelles pavées conçues à la base pour fuir les pirates et découvrez de véritables trésors architecturaux !

Plus loin, plongez avec les requins à Playa Santa Lucia, la plage la plus proche de Nuevitas qui a vu débarquer Christophe Colomb et son armada. Regardez l’éternel ballet des flamands roses au Rio Maximo, remontez le cours de l’Histoire à Guaimaro, où fut signée la première constitution cubaine, pêchez le tarpon à Cayo Cruz sur les traces d’Hemingway, prenez le train pour partir à l’aventure à l’intérieur des terres, fumez un cigare, apprenez la salsa, et profitez de tous les bonheurs qu’offre cette région authentique et sauvage !