Histoire
Culture
Au nombre de quinze, les régions cubaines offrent chacune leurs paysages, leurs attraits, leurs richesses. Toutes différentes, toutes magnifiques.
Le cigare cubain n'est pas qu'un cliché, c'est un savoir-faire ancestral, un art tant dans sa confection que dans sa dégustation. C'est un univers à lui seul.
Cuba, c'est la garantie de plonger dans un décor de carte postale tout en visitant un pays fascinant. À visiter au gré de vos envies : resorts, sac à dos...
L'île de Cuba fut découverte par Christophe Colomb, ébahi devant tant de merveilles tropicales, le 27 octobre 1492.
Elle était alors habitée par les Indiens Taïnos et Karib, populations qui ne tardèrent pas à être asservie par les Espagnols, bien décidés à bâtir en conquérants des villes du bout du monde sur cette nouvelle terre paradisiaque. En quelques années, émergent dans la jungle et la magnificence naturelle qui règne ici, les cités de Baracoa, San Salvador de Bayamo, Trinidad et Santiago de Cuba, et La Havane, en 1514.
Parallèlement, les plantations se multiplient : tabac, canne à sucre, café sont les fleurons de cette économie colonialiste. Mais la main-d'œuvre manque cruellement. Les populations locales ont été en grande partie décimées par les maladies rapportées d'Europe. Et l'Espagne s'insurge contre leur asservissement : ils sont désormais sujets du royaume. C'est donc en Afrique que l'on va s'approvisionner, faisant venir des "cargaisons" d'hommes et de femmes, aussi peu considérés que des marchandises, dans des conditions terribles.
L'île de Cuba devient alors une colonie très prospère générant un énorme trafic maritime d’hommes et de marchandises qui ne manque pas d'attirer les convoitises. Les Anglais finissent en 1760 par en prendre possession avant de la rétrocéder aux Hispaniques en échange de la Floride, attachée à leur continent.
Au fil des siècles, des métissages, des générations de Créoles se distinguent et émergent face à la puissance espagnole. Un sentiment nationaliste se développe, qui mènera à l’Indépendance.
Parmi les personnages qui marquèrent ce mouvement, citons Carlos Manuel de Cespedes, qui le premier, libéra ses esclaves en 1868, initiant l’égalité des droits des noirs et des blancs. José Marti également, fondateur de l’armée révolutionnaire cubaine en 1891. Les États-Unis, qui ont toujours gardé un œil sur la région, apportent à cette armée leur soutien, mettant à mal l'armée espagnole. Et, sous prétexte qu'un de leurs navires, Le Maine, a été détruit, ils prennent le contrôle de Cuba à la signature du Traité de paix du 10 décembre 1898.
La Souveraineté est accordée à Cuba en 1901, mais le pays est toujours sous le joug de l’Amérique, susceptible d’intervenir à tout moment. Un état de fait pesant, qui entraîne petit à petit l’organisation de l’opposition, avec ses leaders, Julio Antonio Melia et Carlos Baliño. Ils lancent le mouvement de la Confédération ouvrière de Cuba et créent le Parti communiste cubain en désaccord avec la dictature de Batista.
Le 26 juillet 1953, une armée de révolutionnaires avec, à sa tête, le commandant Fidel Castro prend d’assaut une citadelle de l’armée, mais le plan échoue. Castro est fait prisonnier. Sous la pression populaire, il sera finalement libéré et quittera le pays. En exil à Mexico, il rencontre le charismatique Che Guevara, avec lequel il fomentera « la » Révolution cubaine. Ils débarquent sur l'île en décembre 1956 avec les premiers groupuscules et les guérillas, sillonnant les montagnes et trouvant partout l’adhésion du peuple. Ils renversent finalement le dictateur Batista le 1er janvier 1959.
En 1961, des exilés cubains recrutés et entraînés par les États-Unis débarquent dans la baie des Cochons afin de renverser le nouveau gouvernement cubain établi par Fidel Castro. L'échec de l'opération est complet. Les États-Unis déclarent alors un embargo commercial total sur l’île de Cuba, l’isolant du reste du monde. Malgré ses accointances soviétiques, Cuba ne reçoit par pour autant d’aide économique des maîtres de Moscou, et s’appauvrit considérablement.
Petit à petit, détournant les contraintes américaines, des investisseurs posent ici leurs bagages, avec de beaux projets immobiliers mettant en valeur les splendeurs naturelles de l’île sur la côte Caraïbe. Des projets qui verront le jour et donneront un nouveau souffle à l’économie locale pourtant meurtrie à jamais.
République socialiste qui a toujours soutenu les guérillas révolutionnaires en Amérique du Sud et en Afrique, Cuba est désormais dirigée par Raul Castro le frère de Fidel et tente de s’ouvrir au monde et à des valeurs un peu plus capitalistes avec beaucoup de difficultés. Tourisme et générations futures sont les deux pôles d’intérêt qui tentent, au fil du temps, de bouleverser les idées ancestrales et de porter l’île en avant, bien au-delà de ses carcans et de ses faiblesses. Un pays sur la voie de la mutation.